Textes
de la pratique
Textes
historiographiques
Textes politiques
Textes
hagiographiques
Textes
épistolaires
Textes dramatiques
Textes humanistes
Textes
numérisés
Textes
de la pratique
Michel Parisse, Laurent Morelle et leurs étudiants ;
Danièle Courtemanche
- Enquêtes relatives au gisement documentaire de l'abbaye
de Saint-Bertin : constitution de regestes (actes pontificaux)
; études critiques de la documentation pontificale
et comtale ; étude sur la production historiographique
du XIIe siècle (Gesta de Simon de Gand) (L.
Morelle).
- Mise en ligne progressive (site de l'École des chartes)
des chartes de l'abbaye de Corbie (988-1196) (L. Morelle).
-Organisation d'une journée d'études thématiques
sur " L'écrit de conflit " et "
L'abbé " (L. Morelle et M. Parisse).
- Recherche sur les testaments parisiens (D. Courtemanche).
Dernière
phase d'un travail qui se poursuit depuis la thèse
soutenue en 1991 sur les testaments parisiens (début
du XVe s.), et qui a déjà fait l'objet de nombreuses
publications. Entre autres, dans le cadre d'un projet de réflexion
méthodologique sur les sources parisiennes initié
par Caroline Bourlet de l'IRHT ("La mesure des prix,
salaires, fortunes à Paris, XIIIe-début XVIe
siècles. Sources et méthodes"), sera assurée
la coordination du chapitre Testaments et inventaires après-décès".
- Préparation d'une habilitation à diriger des
recherches (D. Courtemanche), sur la base d'un programme
d'études, amorcé en 2003, sur le genre documentaire
des "Mémoriaux échevinaux" (voir publications
et conférences 2003-2004). L'analyse codicologique,
diplomatique et structurelle des registres urbains béthunois
des XVe-XVIe siècles sera achevée puis, dans
la perspective d'une étude comparative, sera prolongée
par le dépouillement des dix "Mémoriaux"
de la ville d'Arras rédigés à la même
époque.
Textes historiographiques
Nicole Pons-Roccati
L'historiographie anonyme du XVe siècle en langue vernaculaire
se présente souvent sous forme d'abrégés
dont les notices tout à la fois divergent et se recoupent
d'un manuscrit à l'autre. Pour en démêler
la complexité et retrouver les différents milieux
où elle a été produite, il convient d'en
assurer l'édition dans la mesure du possible.
Deux types de ces abrégés devraient faire l'objet
d'études dans les prochaines années. Le premier
est appelé " chronique chevaleresque " car
les témoins commencent leur récit par la nomination
de Charles d'Albret comme connétable de France. Une version
de ces chroniques a été publiée récemment
(Mémoire nobiliaire et clivages politiques) ; deux autres
versions, l'une très courte transmise par un seul manuscrit
connu actuellement, l'autre accompagnant deux manuscrits du
Roman de Mélusine, devraient pouvoir faire l'objet rapidement
d'une publication.
L'autre type est connu sous le nom de Chronique des grands pardons
ou Abrégé de Monstrelet. Elle commence par le
jubilé de 1400 et s'arrête à différentes
dates qui sont toujours postérieures à 1444, année
où se termine la Chronique de Monstrelet. Le manuscrit,
Paris, BNF fr. 5365, arrête son récit en 1467 tandis
que dans un second manuscrit, Carpentras BM 505, le récit
est prolongé jusqu'en 1481 mais de manière incomplète
(de nombreux blancs sont laissés dans la copie pour y
apporter des précisions de nom, de date ou de lieu ;
plusieurs années sont annoncées mais leurs notices
sont laissées en blanc). Il existe deux autres témoins
de cette chronique à Bruxelles et à Leyde qui
n'ont pas encore été examinés. L'étude
de cet abrégé de Monstrelet, révélateur
des événements qui ont le plus frappé les
habitants des territoires bourguignons, permettra d'affiner
notre connaissance de ceux qui se situaient dans une double
fidélité, celle due au roi de France, celle due
au duc de Bourgogne.
Danièle Courtemanche
Poursuite du travail sur deux chroniques urbaines des XVe-XVIe
siècles (Metz et le Puy-en-Velay), travail mené
conjointement avec Myriam Chopin Pagotto (université
de Haute-Alsace).
Textes politiques
Nicole Pons-Roccati, Monique Goullet, Michel Parisse, Jean-Philippe
Genet
-
Etude et édition du poème Scribere fert animum.
Ce poème latin de 270 hexamètres célébre
l'action de la Pucelle à Orléans en 1429 en
donnant des détails inédits sur le siège
de la ville. Edité par Jules Quicherat dans les années
1850 en annexe aux documents concernant les procès
de Jeanne d'Arc, il est très possible que son auteur
en soit le lettré Robert Blondel, serviteur de la maison
d'Anjou entre 1420 et 1460, dont on sait qu'il fut un grand
défenseur de la monarchie Valois comme le montre entre
autres sa Desolatio regni Francie s'élevant
contre le traité de Troyes Vivant dans les pays de
la Loire, il est très probable que Blondel a été
en rapport avec Jeanne d'Arc ; par ailleurs, l'unique copie
de ce poème est conservée dans un manuscrit
du procès en nullité de la condamnation (BnF,
latin 5970), dit " copie des notaires ", qui figure
donc parmi les plus importants de la tradition. Ce poème
n'a jamais été étudié bien que,
ne serait-ce que par sa forme inhabituelle, il constitue un
précieux témoignage dans l'abondante littérature
contemporaine sur Jeanne d'Arc. C'est pourquoi est envisagé
un travail sur ce poème (nouvelle édition, traduction,
commentaire, par Nicole Pons-Roccati).
- Edition de la traduction des uvres de Sir John Fortescue
Jean-Philippe Genet prépare depuis longtemps la traduction
des uvres de Sir John Fortescue. Celle du Governance
of England est pratiquement achevée, mais de récentes
découvertes ont bouleversé la connaissance de
certains des textes mineurs pour lequel le travail doit donc
être repris.
Textes hagiographiques
Stéphane Gioanni, Monique Goullet, Michel Parisse, Christiane
Veyrard-Cosme
Travaux
-
Le thème des réécritures hagiographiques
a fait l'objet de deux ateliers à l'Institut historique
allemand de Paris, en 2000 et 2004, et de deux
publications . Le premier de ces ateliers, organisé
par Martin Heinzelmann à l'IHAP, avait pour objet de
pallier la carence de travaux systématiques sur la réécriture
hagiographique, et d'attirer l'attention sur l'intérêt
historique des versions tardives souvent rejetées pour
leur caractère inauthentique ; y avait été
proposée une grille typologique de lecture et d'interprétation.
Le second atelier, co-organisé par Martin Heinzelmann
et Monique Goullet, avait pour objet le repérage d'une
spécificité de la réécriture des
Miracles par opposition à celle des Vies des saints.
Ce thème reste à l'ordre du jour, et fera l'objet,
les 1 et 2 février
2007, d'un troisième atelier qui s'attaquera à
la question difficile de la connaissance que nous pouvons avoir
de l'hagiographie mérovingienne.
La particularité de notre approche, qui associe des historiens
et des philologues, et qui s'inscrit dans la logique de l'entreprise
" Sources hagiographiques de la Gaule ", dirigée
par Martin Heinzelmann, François Dolbeau et Joseph-Claude
Poulin, est de reposer sur l'histoire de la tradition manuscrite
des textes étudiés. Au coeur de notre réflexion
se situe le rapport entre texte et version manuscrite ; pour
l'hagiographie, la " fluidité ", ou la "
mouvance " des textes tend souvent à faire de chaque
version manuscrite une entité textuelle sinon totalement
originale, au moins une version fortement différenciée
des autres. La réécriture est donc un phénomène
qui a des implications philologiques (en particulier ecdotiques
et linguistiques), littéraires (notamment dans les domaines
de la stylistique et de l'esthétique, l'intertextualité
par exemple) et historique (importance de la révision
sémantique des textes et ses implications idéologiques).
La question des textes mérovingiens est de ce point de
vue la plus délicate. En effet il ne nous reste quasiment
plus aucun manuscrit antérieur à la période
carolingienne. Comment alors approcher avec un minimum de fiabilité
l'hagiographie mérovingienne à travers le filtre
de ses réécritures postérieures, celles-ci
pouvant s'étendre de la simple réfection linguistique
(qui à elle seule constitue déjà un sujet
d'étude en soi) à la réécriture
drastique, dans laquelle l'hypotexte a quasiment perdu toute
lisibilité.
Aussi avons-nous projeté un atelier en 3 volets :
1)
en ouverture, un panorama de l'hagiographie mérovingienne,
brossé par Martin Heinzelmann, spécialiste de
la question; il s'agit de dresser un inventaire aussi exhaustif
que possible des textes hagiographiques mérovingiens
conservés et des deperdita dont l'existence est révélée
par les textes postérieurs;
2) propositions d'expertise codicologique, linguistique, littéraire
et historique autour du thème: " comment reconnaître
un texte mérovingien ";
3) études de cas, fondées sur l'analyse d'une
réécriture unique (la Vie de saint Maximin de
Trèves par Loup de Ferrières), celle de réécritures
multiples, appréhendées dans le dossier d'un
saint (saint Géry de Cambrai) ou dans plusieurs oeuvres
d'un même hagiographe (Hucbald de Saint-Amand).
-
Une mise en ligne de textes hagiographiques de la Province
ecclésiastique de Trèves (accompagnés
d'un appareil critique philologique et historique, issu des
travaux réalisés par Monique Goullet dans le cadre
de " Sources hagiographiques de la Gaule ", ainsi
qu'une publication de textes hagiographiques lorrains
en traduction française sera effectuée cette année
par Michel Parisse et Monique Goullet, avec la collaboration
de Cécile Lanéry.
- Christiane Veyrard-Cosme a participé aux Journées
d'étude internationales " Pour un thesaurus des
motifs merveilleux : roman, chanson de geste, hagiographie
", en mai 2006, à Paris X, organisées par
le Centre des Sciences de la Littérature Française,
en association avec le CEM ( Université de Montréal)
et le MARENBAR ( Montpellier-III). Elle a présenté
une communication sur " Le vase brisé, un motif
miraculeux dans la littérature latine du Haut Moyen Age
". Ce projet sera suivi de Journées d'étude
au Canada au printemps 2007. Dans le cadre du colloque organisé
par Ph. Heuzé à Paris III en novembre 2006, sur
" La beauté du rire ", elle a présenté
une communication sur " Le rire du saint dans l'hagiographie
latine du Haut Moyen Age ".
Nous signalons la création d'un groupe de recherche
sur l'hagiographie du haut Moyen Âge, organisé
par Charles Mériaux, Bruno Dumézil et Stéphane
Gioanni, réunissant des philologues et des historiens
autour de deux projets complémentaires :
1.
L'étude et la traduction d'un document choisi pour
son intérêt historique et littéraire :
il s'agira dans un premier temps de la Passion de saint Léger
d'Autun (+ 682). Nous traduirons le fragment de la Vie de
l'anonyme d'Autun (= les seuls ch. 23-37 de la Vita prima
reconstituée par B. Krusch dans MGH SRM, t. V, p. 304-320)
avant d'aborder la Vie d'Ursin (ibid., p. 323-356). L'ensemble
permettra non seulement de travailler sur le personnage historique
de Léger mais aussi d'aborder, à partir d'un
cas précis, les problèmes de la réécriture
(puisque les deux Vies ont été fondues ensemble
dans le courant du VIIIe siècle). La première
réunion se tiendra le samedi 21 octobre 2006. Pour
cette première réunion, chaque participant est
invité à préparer sa propre traduction
des premiers chapitres.
2. En complément, le groupe souhaite organiser régulièrement
une rencontre où seront conviés doctorants,
chercheurs débutants et chevronnés, afin de
confronter méthodes et problématiques de recherche.
Pour la première rencontre, il nous a paru bon de partir
d'un texte capital, la Vita Eligii, et de faire un point sur
l'état des recherches qu'elle a suscitées. La
matinée sera réservée à deux (ou
trois) exposés ; l'après-midi à une discussion
moins formelle. Nous avons pour le moment retenu la date du
samedi 20 janvier 2007 à Paris.
Pour tout renseignement : http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/JE-Meriaux2007.html
Textes épistolaires
Christiane Veyrard-Cosme
Préparation d'une habilitation à diriger des recherches,
portant sur Le genre épistolaire du VIIIe au XIIe siècle,
dans laquelle les travaux déjà menés sur
les Lettres d'Alcuin et les Lettres de Bernard serviront d'assise
à l'ensemble. En amont, outre la traduction et le commentaire
thématique des Lettres d'Alcuin, le corpus comprendra
les lettres de personnalités marquantes de l'époque
carolingienne, liées aux successeurs de Charlemagne (Raban
Maur, Loup de Ferrières, Hincmar de Reims), le Codex
Carolinus (recueil des lettres échangées entre
les papes et les Francs, réuni à la demande de
Charlemagne, dont il n'existe point de traduction complète
ni d'étude structurelle, et qui seront ici proposées.
En aval, l'étude des Lettres de Bernard s'insère
dans l'entreprise plus vaste de l'édition des Oeuvres
complètes de Bernard de Clairvaux que mène l'Institut
des Sources Chrétiennes, qui a confié à
Veyrard-Cosme la charge des tomes 5 et 7 de la Correspondance
(traduction, commentaire historique et littéraire).
Textes dramatiques :
Gabriella Parussa, Isabelle Ragnard, Naomi Kanaoka, Ildiko Seres,
Xavier Leroux, Darwin Smith
Achèvement de plusieurs éditions des derniers
grands mystères encore inédits en français
: Mystère de Saint Pierre et saint Paul (N. Kanaoka),
Mystère des actes des Apôtres (édition partielle,
I. Seres) ; nouvelles éditions et traduction des mystères
du ms 1131 de la Bibliothèque sainte Geneviève
(G. Parussa, I. Ragnard, X. Leroux), ainsi qu'une nouvelle édition
du Jeu de Robin et Marion (texte et musique), d'après
le manuscrit inédit de la Bibliothèque Méjanes.
Une édition synoptique de l'ensemble de la tradition
textuelle de Robin et Marion est en préparation (D. Smith).
Textes humanistes
Matteo Roccati
Différents travaux prolongeront les études en
cours sur les cultures vernaculaires et latine des XIVe et XVe
siècle, notamment dans la production des milieux humanistes.
-L'uvre poétique latine de Jean Gerson.
Il est prévu, pour la période 2005-2009, la
poursuite du travail, la publication d'un deuxième
CD-ROM complétant l'édition de l'uvre
poétique latine.
- Les textes littéraires français des XIVe et
XVe siècles. Poursuite de l'étude, et (à
terme) édition d'une importante oeuvre inédite
: la Moralité de Fortune, Maleur, Eur, Povreté,
Franc Arbitre et Destinee, adaptation française
d'une anecdote relatée par Boccace dans le De casibus
virorum illustrium (début du livre III ; Certamen
paupertatis et fortune). Il s'agit d'un nouveau témoignage
de la fortune française de l'uvre ; le texte
est en outre très intéressant en lui-même,
par sa " tenue " dramatique, ses nombreuses
références philosophiques, juridiques et littéraires
(Pétrarque notamment), et par la richesse des formes
métriques utilisées. Le texte a été
signalé au IIe colloque international sur la littérature
en moyen français (Milan, Università Cattolica
del Sacro Cuore, mai 2000).
Textes
numérisés
La numérisation des textes hagiographiques latins se
poursuit. Pour les textes anglais et français, elle se
fait au gré de la réalisation des maîtrises
ou des thèses qui appellent à leur réalisation,
sans plan préconçu, si ce n'est que la plupart
des sujets de maîtrise s'inscrivent dans les problématiques
développées par les membres du laboratoire (le
nombre annuel des maîtrises oscille entre vingt et trente
pour les seuls historiens médiévistes).
Durant le précédent quadriennal, une campagne
de numérisation systématique de textes latins
a été entreprise, au cours de laquelle ont été
saisis, grâce aux crédits du CNRS :
-
les actes des évêques de Toul, Metz, Verdun,
Paris, Amiens (M. Parisse)
- les textes hagiographiques des diocèses de Toul,
Metz, Verdun et Trèves antérieurs à l'an
Mil,
- auxquels il faut ajouter les chartes de l'abbaye de Corbie,
déjà numérisées précédemment
par Laurent Morelle, qui seront mises progressivement sur
le site du LAMOP.
Ces
textes diplomatiques et hagiographiques, pour beaucoup édités
à nouveau frais, seront, dans un délai très
court, disponibles sur Internet, accompagnés de la documentation
scientifique nécessaire à leur compréhension
et à leur utilisation. Par ailleurs Monique Goullet et
Michel Parisse travaillent à rassembler un corpus de
traductions de textes latins traduits concernant la Lorraine
; il s'agit soit de travaux de séminaires de l'université
ParisI , soit de travaux d'étudiants de maîtrise,
qu'il faut donc entièrement revoir avant de les diffuser.
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